Faut-il classer les vertiges en grandes familles ? Par exemple les vertiges liés au sol, vertiges liés à l’espace, vertiges en prise directe avec le vide ? Ou bien s’en tenir à l’approche microbienne-virale ? Le vertige sans-logis appartient d’évidence à la grande classe économique, mais qu’en est-il du vertige décalé des cravates : la classe économique encore, ou l’hyperclasse familiale contrariée ? Si le vertige est, comme le dit le professeur Raoult, multifactoriel, le classement fait-il sens ? Ne faut-il pas plutôt considérer chacun d’eux comme un avide et rusé renard, qui creuse sous les mesures barrières, s’infiltre dans les distanciations, et croque nos poules intérieures, provoque à l’intérieur des nuages de plumes blanches et des cris étouffés, jusqu’à ce que la danse nous prenne, les genoux manquent, les pieds dérapent ? Confer ce superbe vertige du troisième tourment de la journée, aggravé d’une invasion des alvéoles pulmonaires, asymétrique, expansive, en détresse.